Le soleil filtrait au travers des troncs d'arbres de l'Ithilien, les rayons dorés éclairaient le sol couvert de feuilles et formaient un ruisseau chatoyant de vagues lumineuses. L'eau d'une vasque naturelle étincelait tel un diamant et la surface ondoyante semblait presque vivante; la beauté et la sérénité immortalisaient la scène tel un éternel idylle. La simplicité de la nature aurait put calmer l'anxiété de tout être qui la contemplait; un seul fait l'en empêchait, une seule fausse note dans cette parfaite partition, aucun son, pas une trilles d'oiseaux ou de bruits de vie animal, un silence pesant et glacé régnait sur la foret, un silence de mort ....
Au fur et a mesure que l'astre solaire décroissait dans le ciel, les ombres mouvantes envahissaient les bois, les couvrant d'une chape de plomb. La nuit obscure fit naitre une nouvelle symphonie, remplaçant le calme et la sérénité par l'angoisse et l'inquiétude. Les vaques d'ombres et de brumes, dotées d'une vie propre, enveloppaient êtres et choses dans une étreinte d'acier et l'océan couleur d'encre fut soudain emplit de chuchotements; échos d'anciens combats, sortilèges, et dernières volontés mais aussi plans de batailles et promesses, la nuit dans cette triste parcelle de vie plongée sous les ténèbres de Morgoth était une illusions moqueuse de la vie.
Un seul être semblait ne pas appartenir a cette tragédie, une forme humaine, un cavalier solitaire au regard alerte et aux sens en éveilles, se déplaçant dans la nuit comme une bête traquée... Il se tapis au pied d'un arbre et tendit l'oreille afin de repéré un bruit suspect, et poussa un cri inarticulé quand une lame luminescente traversa son torse et se ficha dans le sol, un spasme le traversa et il se débattit encore quelques instants avant de rendre son dernier souffle. Une forme bougea au dessus du cadavre et l'épée retraversa le corps rigide puis regagna son fourreau, haute et élancée la silhouette du meurtrier se pencha pour admiré son œuvre puis avec un léger rire méprisant il se détourna et s'en fut dans la direction inverse, regagnant le centre de la clairière ou il avait précédemment prit ses aises, il s'autorisa un léger soupir en s'étendant sur l'herbe, sa victime avait été aussi pathétique que les précédentes... il se laissa couler dans les rêves éveillés de son peuple et laissa la nuit lui servir de gardienne.
Il avait l'impression de flotter dans le néant, son corps ne pesait rien et son esprit semblait libre de toute pensées, une douce chanson résonnait dans son oreille, les paroles glissaient et coulaient comme une rivière, les son évoquaient les champs d'herbes noirs de l'est, la majesté de l'ancienne foret sous la nuit et la fureur impétueuse des flammes de l'Oradruin , la chanson évoquait les grandes batailles de l'ancien temps et la destruction des enfants des ténèbres par les seigneurs de l'ouest, elle évoquait aussi les larmes amères, versaient secrètement au cœur de la nuit par les capitaines de la nuit. Il connaissait cette chanson par cœur, il l'avait entendu de nombreuses fois lorsqu'il servait a Barab-Dur... Il laissa ses souvenirs vagabonder ....
Et se réveilla en sursaut, étendu sur le sol de pierre d'une gigantesque salle , trempé de sueur , son cœur battant a un rythme effréné; il rassembla tout sa volonté et se força a relaxer, il détendit tout son corps jusqu'à ce qu'il puisse enfin respiré convenablement. Ce n'est qu'alors qu'il nota qu'il n'était pas dans une foret comme il l'avait crut mais dans la salle du trône d'une forteresse, non ... pas une simple forteresse, mais Les enfers d'acier elles-mêmes. Une voix s'éleva derrière lui, une voix profonde et grave, une voix qui possédait un étrange écho, une voix cruelle et dont les accents la faisais ressemblé au Destin lui-même:
"Tu est enfin réveillé .... Je suis agréablement surprit ,je doit l'avouer, de te revoir .... Bienvenu a toi Mairon Annatar"
#Peut tu entendre ce son ? c'est ton âme qui se brise ...#
. Mais attendons l'avis des autres.
