Description physique et mental: Une cape blanche, une boucle d'oreille en argent surmonté d'un diamant, un plastron noir, des yeux gris, un visage ovale rasé de près,rien ne pouvait présagé que derrière ce masque de glace se cachait un assassin sans peur... Sauf peut-être sa bouche perpétuellement marqué par un rictus et son front recouvert d'un capuchon immaculé. Pourtant, cet homme grand et élancé, avait plus de meurtre sur la conscience qu'un orc moyen. Enfin, parler de conscience pour Orsil est un contresens car il ne faisait pas de quartier: on lui donnait un contrat, il tuait; sans viol, menace ou autre stupidité si chère aux voleurs des grands chemins; puis on le payait... On ne le revoyais plus parfois pendant des années et réapparaissait comme par magie pour prendre une autre commande. Mais tout le monde savait ce qu'il faisait: un cours exil vers une autre ville pour un autre contrat.
Ses meurtres lui ont rapporté gros, ce qui lui permet d'avoir des bottes en cuir noir et des jambières en fer, ainsi qu'un cheval gris qui transporte son matériel.
« -On dit qu’il y a un assassin dans les parages, qu’il est grand et musclé. Il porterait une cape blanche usée et un foulard de la même couleur qui cacherait son visage. On ne peut voir que ses petits yeux gris injecté de sang lorsqu’il est énervé. Un enfant dit avoir vu son visage : il serait ovale, avec une bouche petite et des lèvres grises. Son front serait large et serait souligné par une mèche grise et son visage était parfaitement rasé. . Il aurait des cheveux mi-longs mi-courts et raides. Ses traits seraient dures et sans expression. Il aurait une boucle d’oreille en argent surmonté d’un diamant. Il porterait une armure elfique, plusieurs armes dont des dagues, une épée, un marteau à tête de faucon... Et une arbalète, son arme fétiche! Sa chemise est noire comme ses bottes en cuir. D’après les rumeurs, se serait un tueur froid et sans âme. Qu'il ne veut pas la gloire. Il voudrait seulement le plaisir de tuer, de voir sa victime souffrir… et une forte compensation.
-Ne dit pas ça, je lui ai parlé moi ! dit une jeune fille, il a énormément de compassion… Il m’a sauvé alors que j’étais en danger. Au péril de sa vie ! J’étais en train de chercher des racines et des orcs m’ont tendu un embuscade. Ils étaient une bonne vingtaine ! Il sortit son cor et chargea comme si il était avec des centaines d’autres… Les créatures s’en allèrent. Et après il m’a apprit à cueillir des racines que même toi, tu ne connaissais pas. D’ailleurs il m’a raconté son histoire, voici ce qu’il m’a dit :
Fait attention à toi petite, les environs sont dangereux. Surtout seul ! Un jour peut-être tu pourras gambader avec ton époux sans danger. Pour moi il est trop tard, jamais je ne connaitrai le bonheur d’un foyer, d’une famille. Car il y a longtemps maintenant, j’étais marié avec la plus belle créature qu'Arda n’a jamais portée. Elle est morte maintenant…
Je m'appelle Orsil. Je suis né dans une famille modeste, ma mère était femme au foyer et mon père militaire. Je ne vécu pas longtemps dans l’insouciance de l’enfance car mes parents sont mort, lui à la guerre et elle n’a pas supporté d’être séparer de lui… Durant mon adolescence je rencontrai Héliane. Nous nous mariâmes, et a mes vingt ans je rejoignis l’armée. Je devins ami de Voltreg. Nous combattîmes ensemble les suppôts de l’ennemi. Mais la guerre finit, je rentra voir ma femme et je quitta l’armée. Pendant trois ans, ce fut une idylle, une chose manquait pourtant à notre bonheur: un enfant. Un jour je rentras du marché et découvris ma femme morte égorgé. Elle était morte et l'enfant qu'elle portait en elle aussi. Je promis de les venger et je partis, emportant cette boucle d’oreille comme souvenir d’un temps révolu. Jour après jour je retrouvais les assassins, et je découvris leurs identités. L’un d’entre eux était Voltreg. C’était il y a dix ans, et je les fis payé chaque gouttes du sang de ma bien-aimé. Maintenant j'ai trente-cinq ans et je erre sans autre but que les contrats juteux. Et ne crois pas des choses, si je t'ai sauvé ce n'ait que parce que tu me rappelle ma femme."
Dans le fond de la taverne deux hommes écoutaient la conversation sans rien dire. Ils étaient ce qu'on appelle des personnes antipathiques, l'un chauve et obèse, l'autre rachitique et possédait une cicatrice au menton. Lorsque l'oratrice eut finis son discours, le chauve se tourna vers son ami:
"- Je connais ce tueur, ce n'est pas du tout son genre," maugréa-t-il.
Voyant l'air interrogateur de son compère il reprit:
"- D'après toi, comment mon père a-t-il pu disparaitre et réapparaitre trois jours plus tard incapable d'articulé le moindre son ? Ça ma couté les yeux de la tête mais le résultat est là, il est mort... et moi je suis riche."
Il finit sa phrase dans un éclat de rire macabre auquel répondit son compagnon.
